- Dec 25, 2024
Burnout mon amour !
- Laurent
- Perso !
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Depuis mon premier burnout, j'ai cherché à comprendre comment j'en étais arrivé là.
Et comme tant d’autres, j’ai personnellement expérimenté les effets néfastes d'un monde déshumanisé.
Après un long parcours de soins d'une année , j'ai réintégré les rouages du système.
Je n'avais pas remis en question de façon fondamentale mes pratiques, mon métier ou mon travail.
Mais mon 2e burnout m'a violemment hurlé que quelque chose de plus profond clochait en moi, et pas seulement en moi…
Certes, mes particularités neuroatypiques, ce que je ne savais pas à l’époque, complique mon intégration dans un monde du travail tel qu'il est, sans sens.
Oui, questionner son environnement de travail, est l’attitude la plus saine à adopter pour contribuer à un changement nécessaire de notre vie.
Cependant, c'est une interrogation plus vaste et plus profonde qui résonne en boucle, comme l'écho d'un héritage bien plus grand que ma propre existence.
Si notre monde moderne s’est structuré de façon à individualiser volontairement les êtres, avec toutes les problématiques que cela entraîne, pour décourager toute opposition au modèle capitaliste prédateur actuel, cette logique trouve ses racines dans un passé profondément cynique, voire monstrueux.
Faisant mine de regarder ailleurs pendant des décennies, notre amnésie commune à fait le reste.
Car oui, nous sommes les héritiers d'un passé colonial esclavagiste, qui a façonné nos sociétés modernes en prolongeant l’idée que l’humain est un actif à optimiser.
Je sais, c’est rude.
Mais, nous héritons de traditions profondément enracinées où les méthodes néo-tayloristes actuelles exercent une pression constante sur les travailleurs tout en individualisant notre rapports au travail.
Il est crucial de rester vigilant face à ce passé et de continuer à questionner nos pratiques.
Car les racines mêmes du concept de "ressources humaines" révèlent déjà une forme de négation du vivant, une méconnaissance de son essence.
Par des croyances religieuses, puis des dogmes économiques, des visions nous ont progressivement éloignées du vivant, jusqu'à 'à créer un terme spécifique, "nature", qui accentue encore cette distance et nous fait percevoir celle-ci uniquement sous un angle utilitariste sans limite.
En effet, tout au long de notre histoire, nous avons cherché à tout optimiser au détriment de l’ensemble de notre éco-système.
C’est là que je vous annonce la sortie du dernier épisode la série Terracine sur Terratypique, intitulé "Les ressources humaines, aux origines des emmerdes".
Dans cet épisode, je plonge dans les prémisses de la notion de "ressources humaines", explorant comment ces pratiques ont façonné le monde du travail moderne, managérial et de ses impacts.
Vous l’aurez compris, c’est un sujet sensible.
Mon expérience m'a conduit à remettre en question la notion même de "ressources humaines", un terme que je trouve profondément problématique, mais nous devons aussi dépasser une forme de culpabilité.
Ma volonté est d’ouvrir un dialogue sur la façon dont nous pouvons repenser notre approche du travail et bien au-delà.
Écoutez l'épisode et partagez vos réflexions.